Pourquoi sommes nous tous médiocres ?

22 août 2024 par
Since Nothing

Pic :  GUILLAUME SALIGOT/OUEST-FRANCE


Si il y a bien une phrase que notre père nous répète depuis tout petit  c’est qu’il faut avoir conscience de son incompétente et au premier abord, il est vrai que cela peut être interpellant pour nous autre être humain baigné dans la culture de la performance. Mais au final est-ce qu’être médiocre ne pourrait-il pas comporter de nombreux avantages ? En tout cas c’est ce que démontre Guillaume Meurice dans son livre “Petit éloge de la médiocrité.

Seulement voilà, entre quête de la performance, de la croissance, du pouvoir et de la meilleure version de soi-même [mettre phrase Emmanuel macron] certains individus et notre système sociétale ne sont pas vraiment prêts à reconnaître la médiocrité, voir leur propre médiocrité, ce qui pourrait devenir problématique voir dangereux dans les années à venir.

Alors, et si nous étions tous médiocres ? Et si notre père avait raison de la nécessité d'en prendre conscience ?


La médiocrité, tabou dans notre société ?

Afin de ne pas risquer de hors sujet, ce qui serait assez médiocre pour commencer cette vidéo, essayons dans un premier temps de définir ce qu’est la médiocrité et ainsi nous pourrons peut-être mieux savoir si nous sommes médiocres ou non ?

D'après le Larousse, la médiocrité définit “l’insuffisance dans la qualité, la valeur de quelqu'un, de quelque chose”, ses synonymes sont “la pauvreté”, “la bassesse”, “la petitesse”, “la faiblesse” ou encore “l’insignifiance” …  comme les gens qui ne sont rien d'après Emmanuel Macron. Quand le contraire de la médiocrité fait alors référence à “l’excellence”, “la perfection”, “la grandeur”, “l’importance” et bien sûr “la richesse”

Si nous suivons notre égo, bien sûr que nous préférons nous dire que nous ne sommes pas médiocre. Et c’est vrai, qu’il est plus réconfortant dans un système néolibérale et où l’individu est devenu un individu-entrepreneur maître de sa vie, de sa réussite et de son bonheur et qui doit travailler son personal branding afin de se vendre de se définir comme “parfait”, “excellent” ou “grand” que médiocre ! 

Nous avons déjà parlé dans nos précédentes vidéos mais dans un système néolibéral, où l’individu comme entité prime sur le collectif et où il est mis en compétition avec ses semblables, se définir comme médiocre est alors suicidaire. La vie est aujourd’hui une course économique où l'individu est enfermé dans des buts et désirs conditionnés de richesse, qu’il est désormais de sa responsabilité d’atteindre pour faire avancer cette course. Pour des questions de croissance, de productivité et de réussite bien souvent financière, nous avons développé une obsession à vouloir être extraordinaire. Etre extraordinaire c’est mettre toutes ces chances de son côté pour réussir là où être médiocre s’est assurément être pauvre.

Et il suffit de voir l'explosion des marques, des livres, des podcasts ou des coachs en développement personnel qui nous expliquent comment repousser nos limites ou devenir la meilleure version de nous-même, soit dit en passant, qui ne veut pas dire grand chose. 

Par exemple, Albert Moukheiber, psychologue et neuroscientifique français que nous avons reçu sur cette chaîne l’année dernière explique que l’identité humaine est complexe dû à la variété de nos expériences internes, de nos émotions, de nos motivations et de nos comportements. En fonction de notre environnement, de notre interlocuteur notre personnalité change, s’adapte, nous ne sommes jamais tout à fait la même personne quand nous sommes avec nos amis ou notre supérieur hiérarchique. Il est alors plus important d'accepter et de comprendre la complexité de notre identité et de nos expériences. 


Cependant cette phrase “devenir la meilleure version de soi-même” peut tout de même causer de nombreux dégâts comme développer le sentiment de n’en faire jamais assez, de n’être pas assez, de se comparer aux autres et de prendre part à une course infini vers perfection qui ne sera jamais atteinte, en clair vivre sa vie en suspens, dans l'espérance que … quelque chose se passe.

Vous l'avez compris il faudrait donc repousser sans cesse ses limites, sortir de sa zone de confort afin de progresser et tutoyer l’extraordinaire. Cependant, notons que c’est un peu un cercle sans fin. Une fois que nous avons atteint de nouvelles limites, qui étaient avant que l’on ne les atteignent “extraordinaire”, hors de notre ordinaire, elles deviennent justement ordinaires, la norme. L'extraordinaire devient ordinaire, c’est ce processus qui banalise le monde, le rend accessible, donc moins extraordinaire et qui nous pousse une nouvelle fois à repousser nos limites jusqu’au jour où cela ne sera plus possible, alors que ce passera t-il ?

Et c'est là-dessus qu’est basé notre système de croissance, dépassé des limites, pour continuer à croître d’années en années dans un monde aux ressources finies. Est-ce qu’il ne serait pas médiocre de ne pas le comprendre ?

Enfin la médiocrité est en quelque sorte bien vue par le pouvoir puisqu'elle le légitimise ainsi que le discours méritocratique. Les plus méritants, ceux qui réussissent sont les meilleurs, les plus forts et donc gouvernent les petites gens, les médiocres, bien que la position sociale des dirigeants de notre monde est bien souvent héritée de leur patrimoine familiale. 

De plus, la hiérarchie verticale donne l’illusion que les gens au-dessus de nous sont moins médiocre que la moyenne. Comme le dit le philosophe Alain Deneault, auteur de livre Médiocratie, nous nous surbonnons alors à des standards, à des lois que nous ne réfléchissons pas.

En ce sens, nous nous montrons alors médiocre, à une médiocrité problématique que la société à peut-être raison de combattre mais ce qui est marrant c’est que les dirigeants, c’est ces gens soi disant ambitieux, qui veulent réussir, les chef d’entreprises qui prônent bien souvent la responsabilité individuelle, la croissance et le mérite ne sont finalement que des produits du néolibéralisme … Ils reproduisent ce que cette doctrine attend d’un individu, c’est à dire une personne se prenant en main sur tous les aspects de sa vie, à maximiser son capital … Ces personnes reproduisent également un comportement, une façon de pensée basé sur une doctrine qu’il ne questionne pas … Est-ce que nous n’avons pas là un bel exemple de médiocrité qui s’ignore ?


Tous médiocres et ​alors ?

Nous l’avons vu, la société n’est pas tendre avec la médiocrité, certes, mais si nous sommes réellement tous médiocre est-ce que cela serait si grave que cela ?

D’ailleurs sommes-nous médiocres à ce point là ? D’un point de vue presque existentiel, la question se pose.

Nous, êtres humains, ne vivons que 85 ans sur une terre de 4,5 milliards d'années, dans un univers dont la taille fait débat et qui … À première vue, notre insignifiance (pour rappel synonyme de médiocrité) est réelle. Alors certes, l’histoire de la vie sur Terre est magnifique et extraordinaire mais celle de l’être humain bien qu'aussi extraordinaire est au final assez banale en comparaison aux autres espèces animales.

D’ailleurs en physique et cosmologie il existe d’ailleurs le principe de médiocrité qui suggère que notre position dans l'univers n'est pas particulièrement spéciale ou privilégiée. En d'autres termes, il postule que nous n'occupons pas une position unique ou centrale dans l'univers, mais plutôt une position ordinaire ou moyenne. Ce principe découle en partie de la philosophie de Copernic, qui a remis en question le géocentrisme en proposant que la Terre n'est pas au centre de l'univers. Le principe de médiocrité va plus loin en affirmant que non seulement la Terre n'est pas spéciale dans l'univers, mais que notre système solaire, notre galaxie, voire même notre région de l'univers, ne sont pas non plus particulièrement privilégiés. Ce concept est souvent invoqué dans des discussions sur l'anthropique et l'argumentation contre le principe anthropique fort, qui postule que les lois de la physique semblent être fines-tunées pour permettre l'existence de la vie, ce qui conduirait à l'idée que notre existence a une signification particulière dans l'univers. Le principe de médiocrité conteste cette idée en soutenant que notre existence peut être simplement le résultat de conditions cosmiques aléatoires et que d'autres formes de vie pourraient exister dans d'autres parties de l'univers.


Bon, nous ne savons si notre père pensait à cet aspect là à l’époque mais l'étau semble se resserrer autour de notre présupposé médiocrité et admettons que ce soit le cas, oui nous sommes médiocre ! Et après, devons-nous l’accepter ? Que peut nous apporter la médiocrité dans nos vies ?

Prendre conscience de sa propre condition qui peut alors nous renvoyer vers notre propre médiocrité ou banalité c’est alors regarder le monde sous un regard nouveau. La vie est alors peut-être autre chose qu’une compétition, qu’une course, une affaire d’ambition, de dépassement de soi et de réussite matériel et sociale, la vie c’est aussi savoir s'asseoir lorsque l’on est épuisé, contempler alors le ciel et se rendre compte que ce qu’après quoi on court ne sont que trop souvent des buts illusoires, conditionnés et insignifiants mais favorisant la croissance dans un système qui ne voit la vie comme une course économique.

Si nous allions la productivité à l’action, la vitesse, l’efficacité ou la performance nous perdons à coup sûr des gens en route et nous avons déjà parlé dans nos précédentes vidéos de l'augmentation des cas de burn-out. Mais si la médiocrité devrait être synonyme de lenteur, elle permettra au moins de rattraper ces gens à bout de souffle en prenant le temps de tendre la main.

Le géographe Pierre Kropotkine disait d’ailleurs que la compétition n’est pas la règle dans le monde animal ni dans l’humanité. Les premieres organisations humaines du genre Homo étaient basées sur l’entraide, même avec des tribus étrangères voir des races différentes d’Homo. La compétition est apparue bien plus tard, avec notamment la sédentarisation et le sentiment de propriété.


Affronter sa condition c’est également reconnaître ses limites, sa petitesse face et ainsi se laisser submerger par le sublime, c'est-à-dire ce que nous éprouvons par ce qui nous dépasse.

Comme l’explique Radio France dans l’un de ses articles traitant le sublime définit par Kant, “le sublime est une émotion paradoxale, ou ce que Kant appelle un plaisir négatif, c'est-à-dire un plaisir que nous éprouvons face à quelque chose qui nous fait par ailleurs souffrir. notre imagination s'effondre sur elle-même, incapable qu'elle est de saisir d'un seul tenant ce qui dépasse notre capacité de perception. L’imagination s’effondre alors certes sur elle-même mais la raison, elle, en sort grandit, comme capacité à soumettre cette sensibilité pourtant ici dépassée, comme puissance de la liberté face à la puissance de la nature.

D’ailleurs attardons nous rapidement sur cette fameuse injonction à vouloir nous faire dépasser nos limites. Guillaume Meurice formule une remarque très juste. S'il y a des limites, est-ce qu’elles ne seraient pas là pour ne pas être franchies ? Connaître ses limites c’est savoir demander de l’aide et ainsi favoriser l’entraide et le collectif mais c’est également savoir se préserver ! Notre Terre a d’ailleur elle aussi des limites, les fameuses limites planétaires, mais elles aussi nous semblons vouloir les dépasser, c’est d’ailleur le cas pour six d'entre elles.


Petit trait de cynisme mais nous avons encore des arguments pour vous convaincre que prendre conscience de sa médiocrité, n’est peut-être pas si mal que ça !

Aujourd'hui, dans notre quête de la perfection, nous nous mettons la pression sur tout, dans chaque aspect de notre vie, dans chacune de nos actions ou de nos décisions. Être conscient de sa médiocrité permet de faire les choses autrement.

Par exemple, c'est arrêter de se soumettre à une quête de la perfection illusoire mais toujours promulguée dans un système où l'individu serait maître de son bonheur, de sa réussite et d’une vie pourtant régie par nos conditionnements, notre environnement ou notre vécu que par notre bonne volonté … mais bon, heureusement que nous pouvons acheter des produits et services nous aidant à remporter la bataille. Pour rappel, le marché du développement personnel représente 11 Milliards € dans le monde d'après Radio France.

La conscience de notre médiocrité permet alors une nouvelle liberté, celle de faire ce qu’il nous plait sans se soumettre au jugement d’autres personnes tout aussi médiocre que nous, oui nous allons peut-être mal faire au début, tout ne sera pas parfait mais petit à petit nous allons nous améliorer … A moins que nous décidions de ne justement pas nous améliorer, de toute façon nous ne pouvons pas être bons en tout.

C’est également arrêter de faire les choses pour plaire, arrêter cette quête de validation sociale et faire les choses avant tout pour nous en ayant conscience que les autres aussi vont rater des choses car ils sont tout aussi médiocre que nous.

Etre médiocre c’est également faire les choses à son rythme et sans attentes pour ne pas idéaliser un résultat et invisibiliser les vraies petites effets de nos actions

Enfin, être médiocre c’est se détacher de la quête du bonheur absolu, ce fameux bonheur constant qui serait désormais la charge de notre responsabilité individuelle, même si nous savons que notre libre-arbitre est conditionné par nos expériences, notre environnement ou notre vécu … mais bon, ce bonheur doit nous permettre d’attirer du positif dans nos vies pour ainsi performer et atteindre nos objectifs, quitte à tomber dans un paraître tyrannique afin de masquer nos émotions négatives. Un deuil, une dépression ou un chagrin amoureux n’est pas une opportunité de travailler sur soi ou sa résilience. Un déménagement n’est pas forcément une grande aventure excitante pleine de rebondissement. Tous les aspects de notre vie ne sont pas à façonner, à travailler, c’est ne pas laisser sa personnalité être monétiser.

Bref, être médiocre c’est faire les choses sans pression et c’est là que nous pouvons acquérir des vraies compétences ou des compétences dans des domaines qui nous plaisent. Une fois ces compétences mises en commun, nous dépassons la médiocrité individuelle qui devient intelligence collective.

Cependant, dans une société où résister à la pression c’est montrer que nous sommes forts et déterminés et que lorsque nous tombons il faut à tout prix se relever, se détacher de cette pression n’est pas chose facile ! Pourtant, que se passera-t-il le jour où vous ne pourrez plus résister à cette pression ?

La paresse au contraire est peut-être vu comme signe de faiblesse, mais c’est pourtant ici, loin du bruit ambiant à la production qui bouffe notre énergie, que notre cerveau devient fertile. Nous avons besoin de repos, mais un vrai repos et non une pause à rentabiliser pour ensuite être plus efficace. 

Alors disons stop à cette utilité permanente, celle qui nous pousse à devoir rentabiliser chaque moment de notre vie à coup d’un sur-productivisme inutile, nuisible pour notre environnement et notre santé mentale. 

Alors stop à cette perfection illusoire qui nous pousse avec l’aide de coachs de vie à travailler tous les aspects de notre vie, parfois même les plus intimes pour pouvoir mieux performer et réussir que nos voisins dans cette nouvelle compétition individuelle que serait devenue notre vie. Comme le dit la philosophe Laurence Devillairs pour 20 Minutes, arrêtons de transformer nos vies en entreprises qui doivent être rentables.

Aujourd’hui, dans notre contexte sociétale, assumer sa médiocrité et ses limites demande du courage, assumer sa médiocrité et ses limites c’est renoncer à prendre part à cette course économique dictée par le système néolibéral dans lequel nous évoluons.


Le problème de la médiocrité, c’est quand elle est au pouvoir

Oui, sur certains aspects de notre vie nous pouvons en effet nous considérer comme médiocre, mais est-ce que notre médiocrité est seulement de notre responsabilité ? Ne sommes nous pas en partie médiocre car nous vivons dans un système médiocre ?

C’est la théorie avancée par le philosophe Alain Deneault dans son livre Médiocratie paru en 2015.

Selon Alain Deneault, un des problèmes de notre société, c’est que les personnes qui gouvernent nos institutions sont elles-mêmes médiocre même si ces dernières se croient compétentes, ce qui a tendance à développer de l’ultracrépidarianisme c’est à dire des gens qui donnent leurs avis et prennent des décisions sur des sujets dont ils n’ont en réalité aucune compétence.


Les auteurs Laurence Johnston Peter et Raymond Hull, dans leur livre “Le principe de Peter” expliquent explique que dans une organisation hiérarchique, les individus ont tendance à être promus jusqu'à ce qu'ils atteignent un poste pour lequel ils ne sont plus compétents. Cela signifie qu'un employé performant dans son poste actuel sera promu à un poste supérieur, basé sur ses compétences actuelles, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il atteigne un poste où il n'est plus compétent. À ce stade, il reste à ce poste, ne pouvant pas être promu davantage car il n'est plus efficace.

Ce principe souligne que la promotion est souvent basée sur la performance actuelle sans tenir compte des compétences requises pour le poste suivant. Ainsi, dans de nombreuses organisations, les individus finissent par occuper des postes pour lesquels ils ne sont pas qualifiés, ce qui peut entraîner une baisse de l'efficacité globale de l'organisation.

D’accord, il y a donc des individus incompétent à des postes de pouvoir et de décision et qui comme dirait notre père n’ont pas vraiment l’air conscceint de leur incompétence. Alain Deneault affirme même que cette situation compromet la compétence, la vision et l’éthique des sphères politiques, bureaucratiques et économiques.


Mais Alain Deneault va plus loin que ça et explique que la médiocratie est entretenue et perpétuée dans les institutions contemporaines.

En effet, dans son livre, Alain Deneault met en lumière la bureaucratisation excessive, le favoritisme, le clientélisme, ainsi que l'absence de responsabilité et de transparence comme des facteurs qui favorisent la montée de la médiocrité dans la gouvernance.

Selon lui, la médiocratie a des conséquences néfastes sur la société dans son ensemble. Elle peut entraîner un manque d'efficacité et d'innovation, une augmentation de la corruption et de l'injustice, ainsi qu'une détérioration de la confiance des citoyens dans les institutions publiques.

Alain Deneault plaide alors en faveur d'une résistance contre la médiocratie et d'une réforme des structures de pouvoir. Il appelle par exemple à une plus grande responsabilité des dirigeants et à une réorientation des valeurs vers l'excellence, la justice et la démocratie véritable et à une plus grande participation citoyenne.

Et ce dernier point revient un peu à ce qu'affirme Guillaume Meurice dans son livre éloge de la médiocrité à savoir qu’il faut collectivement dépasser cette médiocrité et revoir la façon de fonctionner dans notre société en mettant en communs les compétences de chacun, une véritable richesse qui peut être mise au service du bien commun, permettant de surmonter les obstacles et de progresser ensemble.

Dans l’histoire de l’humanité, les découvertes individuelles étaient d'ailleurs partagées à l’ensemble du clan ou de la tribu où chaque individu pouvait ensuite tenter de l’améliorer.


En parlant d’humanité, nous vous disions tout à l’heure que nous vivions en moyenne 80 ans sur une planète dont l’histoire dure depuis plus de 4,5 milliards d'années. A l’échelle individuelle, nous représentons une goutte d’eau, mais si nous remontons à l’apparition des premiers ancêtres de la lignée des « Hommes », c’est une histoire qui court depuis plus de 7 millions d’année, ce n’est encore pas grand chose mais collectivement notre histoire à toute de suite un plus de poids.

Mais bon, nous le savons, le problème c’est qu’aujourd’hui dans une société néolibérale comme la nôtre, qui met l’individu au centre de tout, il est vrai que nous sommes assez loin cette dynamique de collectif.


Conclusion

Est-ce que nous pouvons réellement faire l'éloge de la médiocrité, honnêtement nous ne savons pas mais cela permet en tout cas de prendre du recul sur nos vies, de notre propre condition et la façon de nous percevoir dans notre société de la performance. Avoir conscience de sa propre médiocrité permet de se libérer de cette quête de la performance et de la réussite

Notre père nous répète depuis tout petit qu’Il faut avoir conscience de son incompétente, mais comment avoir conscience de son incompétence quand le président de la République lui-même affirme qu’il y a les gens qui ont réussi et qu’il y a ceux qui ne sont rien ? Nous nous rendons également compte que la médiocrité est bien souvent chez les personnes qui ne pense pas l’être et qui n’imagine pas les conséquences d’une grève de ces gens qui ne sont rien, mais bien souvent bénévoles ou qui occupent des postes dont personnes de veut  comme le développe Guillaume Meurice.

Développons une conscience aiguë de notre condition notre monde afin de savoir nous remettre à notre place. Nous sommes une goutte d’eau dans l’histoire de la vie et de notre univers. La seule certitude que nous avons et que nous allons tous mourir, que notre terre disparaîtra ainsi que toutes traces laissées par l’être humain que nous soyons médiocre ou parfait. 

Qu’est-ce qu’il y a de plus médiocre que notre condition même mais de plus beau à la fois dans sa vulnérabilité ? Encore faut-il prendre le temps de voir cette beauté en la considérant.

Et c’est peut-être en questionnant sa vie, ses standards, sa condition, en ayant la capacité de nous confronter à notre propre médiocrité que déjà nous faisons un premier pas de côté vis-à -vis de la médiocrité de nos existences. 


Source

https://www.youtube.com/watch?v=B-SBJjIjqYY → mettre la phrase d’Emmanuel Macron sur ceux qui ne sont rien

https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/m%C3%A9diocrit%C3%A9/50148

https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/samedi-et-rien-d-autre/segments/entrevue/345248/espace-univers-vie-exploration-exoplanetes

https://unefenetresurlemonde.over-blog.com/2019/11/connaissance-du-cosmos-principe-anthropique-principe-de-mediocrite.html 

https://cera-astronomie.forumactif.com/t5257-principe-de-mediocrite 

https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9liocentrisme#:~:text=L'h%C3%A9liocentrisme%20est%20une%20th%C3%A9orie%20physique%20qui%20s'oppose%20au,organise%20notre%20propre%20Syst%C3%A8me%20solaire

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Copernic#R%C3%A9volution_copernicienne

https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ocentrisme 

https://www.philomag.com/articles/kropotkine-la-competition-nest-pas-la-regle-dans-le-monde-animal-ni-dans-lhumanite 

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/philosophie/la-chronique-philo-du-vendredi-02-fevrier-2024-7505437 

https://www.20minutes.fr/societe/4046248-20230729-developpement-personnel-transforme-vies-entreprises-doivent-etre-rentables 

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-telephone-sonne/developpement-personnel-une-imposture-6694905 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_Peter